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13/02/2007

SAINT VALENTIN (version française) de Ahcène MARICHE

Vivement le quatorze février,

C’est la fête des amoureux !

Chacun le vit en aventurier,

En compagnie de l’allié bienheureux,

C’est devenu dès lors coutumier,

Chez Valentin et Valentine tous deux.

********

Chacun d’eux, empruntant son chemin,

A la recherche d’un objectif.

Ils finiront par trouver un dessein

Qui prouvera l’amour décisif.

Jeunes et vieux, dans le même bain.

Poussés par ce vent attractif

Et sérieusement touchés par le chagrin.

*******

Pour en cueillir des fleurs,

Nous dégringolons les prairies.

Tous, nous sèmerons dans les cœurs,

La tendresse, point de jalousie.

L’amour est un bienfaiteur,

La guerre n’est que tragédie.

********

Combien de siècles se sont écoulés,

Que l’histoire, à présent, a réunis.

Ils sont, au fond de l’amour, plantés,

Epris, ils ont fait l’objet d’un récit ;

Combien de cas pareils, éprouvés,

Que nos mémoires relatent en série.

********

Antar et Abla sont un conte,

Chabane et Dhrifa Oujajih aussi.

De Qeïs et Leïla, on raconte,

Ainsi que de Roméo et Juliette unis.

Que Saïd et Hizya ne déchantent,

Symbole des nomades en furie.

Quant à l’histoire toute récente,

C’est bien celle de Fadhma et L’Hesnaoui.

Celle d’Ahcène et Zivka représente

Un mythe naissant ces jours-ci.

********

L’histoire de Van Gogh est légendaire,

Il ne s’est jamais produit de pareille.

Il se croit tellement déplaire,

Que sur lui, sa bien aimée ne veille.

Une fois ses requêtes ne sont plus salutaires,

Il décida de trancher son oreille.

********

Chacun formule des vœux préférés,

Le choix pour eux n’est guère difficile.

Quant à moi mes frères, je suis troublé,

Qui peut me servir de témoin utile ?

Toute chose sur laquelle mon regard s’est posé,

Se métamorphose de suite et devient futile,

Ou bien, à mes yeux, s’avère insensée!

******

J’ai trié avec soin des merveilles,

Que j’ai destinées à ma bien aimée.

Dans une main, une fleur sans pareille,

Avec l’autre, quelques vers que j’ai rimés.

Sur du papier, je claquerai sa beauté vermeille,

Avec de l’argile, je ferai son portrait.

Sur ses genoux, je viderai ma corbeille,

J’ai des choses à dire, le temps me le permet.

Mon amour, je l’étalerai en plein soleil,

En scénario, je l’adapterai,

Et nos rôles ne seront que merveilles !

*********

C’est le quinze Février,

Nous sommes rentrés dans l’histoire.

On est à présent identifié

Et doté d’un nom évocatoire,

Ce qui était dans l’ombre est maintenant étalé,

Ayez Ahcène et Zivka en mémoire.

*******

Je te prie Saint Valentin

Je te prie Sainte Valentine

Je te prie, toi Qeïs,

Je te prie, toi Leïla

Je te prie, toi El Hasnaoui.

Je te prie, toi Fadhma

Je te prie, toi Saïd,

Je te prie, toi Hizya

Je te prie, toi Chabane,

Je te prie, toi Dhrifa,

Je te prie, toi Roméo

Je te prie, toi Juliette.

Nous nous joignons à vous,

Epargnez-nous le ridicule.

Vous avez souffert beaucoup,

A présent, nous aussi, on brûle.

On est montré du doigt tel un loup,

Qui dirait un criminel ou une crapule.

Du pan de votre manteau, couvrez-nous,

En vous, les bénédictions pullulent.

De grâce, de grâce, protégez-nous,

Que de Baraka, votre âme dissimule.

 

medium_MARICHE-Ahcene_idhyukin-couv.jpg

Ahcène MARICHE

Sidi Valentin( version kabyle) sur son site

Commentaires

La Vérité


L’être dit la vérité
Mais jamais dans sa totalité
Mangeant toute une moitié
Et même plus pour tout gâter
Plus encore, il en coud des bouts et les collait
Qu’une grosse toile ne peut dissimuler

La vérité est pareille à l’eau de roche
Se frayant un chemin sous la pierre serrée
Même après des années pleines d’encoches
Elle ne sera point altérée
Elle brillera pareille à des étoiles clairsemées
Attendue telle un jour à célébrer

Est elle dissimulée ?
Ou au fond d’un puits précipitée
Un jour, un motif y’aurait
Telle l’huile sur l’eau, elle va s’étaler
Le menteur a courte mémoire, il oubliait
Il finira par tout avouer

La parole est telle une balle sortie
Ne pouvant faire demi-tour une fois partie
Pouvant anéantir un village en une nuit
Ou le réunir dans le même lit
La parole est parfois pareille à l’ortie
Et parfois fleur blanche et pareille au lys

Le beau parleur
Inconscient de ses dires, beau narrateur
Ne sachant filtrer ses discours pour ses auditeurs
Entres petites ou grandes mailles du trieur
Cela pour son malheur
Il doit assumer quand viendra son heure


Il se rendra objet d’infamie
Se déversant sur lui en torrent de pluie
A la nuit tombée, il fera place au regret
Couvert d’ignominie et d’indignité
Gardera les yeux baissés
Et la tête bassement penchée

ahcene mariche

site web http://ahcenemariche.free.fr

Écrit par : ahcene mariche | 25/05/2007

je vous dédie trois de mes récents poèmes

SANS RENDEZ VOUS

Toi, qui d’elle-même s’invite
Sans aucun rendez-vous.
Toi, qui me rends visite
Dont j’ignore les dessous.
Toi, qui me réjouis sans limites,
Ton mérite dépasse le tout.
Tu vaques à tes affaires
Ignorant jusqu’à mon existence.
Tu atteints ce que tu espères,
Me laissant que des souffrances.
Tu décides du temps comme tu le préfères,
Te moquant toujours de mes préférences.
Même si on s’est habitué en permanence
Mon regard ne t’a guère admiré.
Nous faisons des concessions d’allégeance
Concernant nos communs intérêts.
Quelles que soient nos différences,
Je demeure ton fidèle passionné.
Je suis sensible envers toi
Bien que mes mains ne t’ont effleurée.
J’écrirai tout ce qui sort par ta voie
Bien que les oreilles n’ont rien écouté.
J’en ferai des poèmes toutefois,
Dont la longueur sera inégalée.
Même si je change d’emplacement
Sans te communiquer mon adresse.
Ton temps s’avère le moment,
Dès que ton cœur est touché par la tendresse.
Mon gouffre te paraîtra évident
Et je comblerai tout ce qui t’intéresse.
Tu n’as pas d’itinéraire singulier,
Tous les chemins t’y conduisant.
Ton viatique, est-il amer et déprécié
Ou précieux comme je l’attends ?
Même si le pique n’est pas aiguisé,
Tout se résout comme par enchantement.
La porte et la fenêtre sont fermées,
J’ai même bouché les accès ouverts.
Aucun coin n’est négligé
Y compris les caniveaux divers.
Par où es-tu donc passée,
A travers le vent ou l’éclair ?
Il m’arrive de t’aimer, de te haïr,
Tu es aussi douce que désagréable.
Il m’arrive de t’aimer, de te haïr,
Tu es aussi délicate qu’insupportable.
Il m’arrive de t’aimer, de te haïr,
Tu es aussi familière qu’inabordable.
Il m’arrive de t’aimer, de te haïr,
Tu es aussi polie que décevable.
J’ignore par quel moyen tu arrives
Quand tu atterris chez-moi ?
Plutôt, comment tu t’esquives,
Me laissant seul, pantois ?
Il est temps que tu prennes l’initiative,
Entendre un seul mot de toi.
Restons ensemble à jamais si tu arrives,
Sinon, rends-moi la paix que tu me dois !

L’argent

Nous savons que l’argent est un moyen
Et une nécessité pour tout individu.
Sa valeur est appréciée par le mesquin
Ou bien même les bourgeois reconnus
Quand aux richards je les plains
Il les déroutent, et sont toujours à l’affût.
L’argent fait perdre le bon sens
Pour les riches des derniers temps.
Il les pousse, à vrai dire, à la démence,
Fonçant tel un sanglier menaçant.
Dans les airs, ils voudraient qu’ils s’élancent
Ou s’accrocher carrément au vent.
Acheter un lit, on le sait chose simple,
Il ne peut, hélas, garantir l’endormissement.
Même s’il procure une nourriture indispensable,
Tu ne lui trouveras aucun goût cependant.
Pare-toi d’or et d’argent si tu es capable
Mais sache que la beauté ne se vend.
Tu t’achèteras des connaissances
Mais au grand jamais d’amitié.
L’argent te bâtira une forteresse de convenance,
Mais la mort ne pourra t’épargner.
Tu pourras choisir ta tombe à l’avance
Mais au ciel tu ne pourras l’assurer.
Tu te permettras tout désir de valeur
Et tes espérances seront comblées.
Mais tu ne verras plus le bonheur,
Héritage exclusif des déshérités.
Même une armada de guerriers prometteurs
Ne pourra plus jamais te sauver.
Tout remède sera à ta portée,
Sauf bien sûr la vigueur !
La médication te sera d’un abord aisé
Exceptée la paix qu’on ne trouve chez les vendeurs.
La vie t’a gâté de plaisirs et de fierté
Mais au fond, tu débordes de peine et de douleur.
Tu achèteras tout ce que tu désires
Etant donné que tu as plein de sous.
Tout ce que tu arrives à découvrir
Et ce qui te séduit surtout.
Cela ne pourrait t’empêcher de mourir,
Qu’attends-tu d’un simple bambou ?
L’argent procure tant de choses
A l’essentiel il ne pourra accéder !
Ce n’est que les coquilles qu’il entrepose
Une fois de leurs contenance elles sont vidées.
Une fois l’effet justifié par la cause,
S’éclaircit alors la trahison avérée !
A présent, vas-y mettre un prix
Au bonheur, à la joie et à la santé.
Autrement dit, la paix, les amis,
L’amour, la multitude d’héritiers
La vertu et la longue vie…
Tes milliards ne sont qu’un fardeau malaisé
Qui ne t’ont assuré aucune garantie.

Le besoin m’a inventé

Le besoin m’a inventé
Ayant une place réservée
Dans la vie de l’être humain.
De tous visages, il m’a doté,
Avec des formes variées,
L’histoire étant témoin.
Je m’occupe de toutes activités,
Je rends la tache aisée
Pour celui qui m’a découvert.
Oh ! Combien de choses ai-je coupées,
Légumes, maint bois taillés
Et quartiers de viande divers !
Au travail, je me perfectionne,
Etant fier de ma personne,
Ma valeur ne cesse d’augmenter.
A peine sorti de cuisine que j’abandonne,
D’un fourreau, on me couronne,
Chose qui me procure la beauté.
On m’accroche au muret,
Me réservant des coins préférés,
Parce que l’on me vénère.
On me saisit avec fierté
Dans la vie royale ou celle des aisés,
Celle d’ailleurs que je préfère.
Cependant, oh ! Quelle fatalité
D’être utilisé par un forcené
Pour commettre un carnage !
A cause de moi, on a balafré,
Beaucoup sont assassinés
Jusqu’à me qualifier de mauvais présage !
En une minute, tout s’en va,
Je m’écroule au plus bas,
Ayant honte de moi-même.
Devenu otage de l’homme de loi
Qui condamne ce malfrat,
Alors, je revois tous mes problèmes.
Ma mer, à présent, est déchaînée,
Me rappelant tout le passé
Et de toutes les voies déjà prises.
La flamme m’a défiguré,
Le marteau a pris le relais
Avec la pierre, on m’aiguise.
A tout feu, j’ai résisté,
Je n’entends que le soufflet
Qui malmène mon état.
A toute surface rude, on m’a aiguisé
A la ponceuse ou au rocher
Pour avoir un tranchant adéquat.
Voilà donc ce que j’ai enduré
Avant de vous rencontrer,
N’est-ce pas un vrai tourment ?
Chez certains, j’ai fait preuve de bonté,
Chez d’autres, j’ai causé des méfaits,
Le savez-vous ? Je suis le tranchant !!

Ahcene Mariche
site web http://ahcenemariche.free.fr

Écrit par : ahcene mariche | 14/11/2007

azul,
je viens juste de découvrir ce poète. il est très talentueux....tanmirt

Écrit par : kabyliste | 22/02/2008

salutations poétiques

je vous envois ici les images et fiches techniques des 04 recueils de poésie du poète Ahcene Mariche: 03 en kabyle et français et un en anglais avec leurs préfaces

Id Yukin Id Yukin (Les nuits volubiles) est le premier recueil de poésie, édité à compte d’auteur, du poète Ahcène MARICHE, préfacé par Kamel Naït Ameur, il est composé de 32 poèmes en Kabyle avec leur traduction en Français réalisée par O. Idir.Fiche technique du recueil :Titre : Id yukin (Les nuits volubiles)
Auteur : Ahcène MARICHE
Édition : A compte d’auteur
ISBN : 9947-0-0845-2
Nombre de pages : 112
Prix public : 180 DA



PREFACE DE MON PREMIER RECUEIL id yukin (les nuits volubiles)



C’est l’aventure d’une âme dans les vastes étendues de l’existence. Les poèmes de Ahcène Mariche sont des regards explorateurs d’un monde , parfois, non encore découvert où le poète, en cherchant le beau, rencontre plus de vérité que le philosophe. Les nuits, pour lui, ne sont pas noires empêchant les yeux de voir. Bien au contraire, les étoiles ne sont jamais rien que des phares qui l’appellent vers des sentiers infinis.

La poésie de Ahcène Mariche est une quête, une exploration d’univers sans frontières. Lui, il va, guidé par une inspiration surgissant dans tous les recoins temporels, dans des zones encore inconnues de son âme et bien entendu de celles des siens. Depuis des siècles, Saint Valentin est resté silencieux mais, notre poète a su capté son cri. La célébration de l’amour, dans un poème qu’il a consacré à ce saint de l’amour en est une première dans la poésie kabyle. Elevant ce sentiment au plus haut rang, Ahcène, dans ces vers, nous confie qu’il peut égaler la vie ; serait-il la vie en elle-même ?

Je m’en fous de l’océan déchaîné

Ni du feu qui s’allume à volonté

Car la mort n’a qu’un seul visage

Celle que j’aime où la trouver ?

Si vous dites qu’elle est dedans enfermée

Je foncerai la sauver sans ambages

Mon cœur et moi, nous irons sans détours

Lui briser toutes les chaînes qui l’entourent

Pour enfin la délivrer des rouages

Ebahie par ce qu’elle voit, l’âme de Ahcène s’interroge : « dis-moi?, quel sens?, où es-tu donc?, que m’est-il arrivé? ». Elle veut continuer sa quête, son chemin ; elle veut comprendre. Ce désir de voir clair, se veut aussi une libération des prisons linguistiques car en effet tout le long de notre lecture nous ressentons une lutte secrète entre l’infini du sentiment et l’horizon de la langue. Son recueil qui clos sur la quête de la vérité nous invite à suivre ses traces.

La vérité est pareille à l’eau de roche

Se frayant un chemin sous la pierre serrée

Même après des années pleines d’encoches

Elle ne sera point altérée

Elle brillera pareille à des étoiles clairsemées

Attendue tel un jour à célébrer

A la fin de notre lecture, nous avons la sensation que notre regard s’illumine. La lumière ne naît guère uniquement des aurores mais plus forte est celle qui succède, dans nos âmes, aux crépuscules. Les poèmes de notre jeune poète sont d’abord les témoins de nuits passées sous l’émerveillement des étoiles à chercher la vérité des choses. Arriveras-tu ?, oserions intimement lui demander.

Kamel Naït Ameur






le deuxième recueil de Ahcene Mariche

Taâezzult-iw
Après avoir signé « Id yukin » (Les nuits volubiles), en 2005, le poète Ahcène Mariche, revient, une année après, avec un second recueil de poésie intitulé : « Taâezzult-iw » (Confidences et mémoires).Celui-ci est édité à compte d’auteur, comme le premier, il a été préfacé par Djamel BEGGAZ, il est composé de 25 poèmes écrits en langue kabyle avec leur traduction en langue française réalisée par Mohamed Melaz.Sorti le 07 mai dernier, « Taâezzult-iw » (Confidences et mémoires) est, actuellement, disponible au niveau des grandes librairies de la Kabylie et dans quelques-unes à Alger et à Oran, en attendant sa distribution à grande échelle.Fiche technique du recueil :Titre : « Taâezzult-iw » (Confidences et mémoires)
Auteur : Ahcène Mariche
Édition : A compte d’auteur
Traduction : Mohamed Melaz
Préface : Djamel BEGGAZ
Conception : BEGGAZ.Info
ISBN : 9947-0-1264-6
Nombre de pages : 122
Prix public : 180 DA

PRÉFACE de mon deuxième recueil TAAZZULT-IW( CONFIDENCES ET MEMOIRES)



A

HCENE MARICHE nous fait revisiter, avec la force de sa poésie, le bon vieux temps tout en mettant l’accent, lorsqu’il le faut, sur la société et l’univers culturel berbère.



Partant de la pittoresque galerie que nous offre la nature, la dictée s’impose à lui avec un verbe bien moulé, aiguisé, parfois doux, parfois amer, c’est selon !



Lui, qui a signé ses premiers poèmes étant lycéen à Larbaa N-At Yiraten, 21 ans après, en 2005, il publie son premier recueil « Iv Yukin » (Les Nuits Volubiles), pour mener au loin ses idées, il le traduit et l’adapte en Anglais, pour le publier aux Etats-Unis d’Amérique, avant de récidiver avec ce nouveau recueil qu’il a, si jalousement, intitulé « Taeezzult-iw » (Confidences et Mémoires).



Nous commençons l’aventure, avec lui, au royaume de l’amour, « où il n’y a ni roi, ni couronne, ni esclave, ni chaîne », par un hymne dans son poème « Sidi Valentin » (Saint Valentin) qui est devenu, sa carte de visite et où il rend un hommage aux couples amoureux, les célèbres et ceux en passe de le devenir.



Imaginatif et plein de volonté, il a même mis sa poésie en forme de tableaux écrits avec de la peinture sur soie, ceci en quatre langues (s’il vous plait !) pour rendre sa poésie plus accessible dans un décor spécial qui initie chaque visiteur, de son exposition, à son univers.



Ajouté au fait que son verbiage de tous les jours soit poétique et proverbial, en écrivant, Ahcène possède une touche qui lui est propre, avec pareilles approche et analyse, dans ses textes, il ne laisse personne indifférent.



Sa thématique toujours variée, de fil en aiguille, il installe son lecteur dans son bateau et le laisse entrevoir ses horizons. Il accorde, volontiers, une visite guidée dans des sujets où la saveur, la portée, la philosophie, la composition sont les éléments de son équation qu’il aime proposer à ses fans et lecteurs afin d’apprécier le moment de vérité.



L’analyse du scientifique, le regard de l’artiste, la sensibilité de son âme, sa volonté, sa détermination font la recette de son bon plat pour qu’il convie (à sa table !) les amoureux de la lecture et les adeptes du bon verbe et de la poésie.



Toujours attentif, mais quand son courant littéraire trouve espace, il s’impose et se fait une intensité remarquable. Touche à tout, caresse, presque fait rêver, t’envoie loin, sans visa.



Nous avons fait avec lui le voyage et admiré les scènes et les décors de chacun de ses poèmes. Nous avons humé l’air parfumé des vallées fleuries et participé à ses joies et peines et compati aux blessures de ceux qui affrontent la dureté de la vie, le besoin inassouvi, le désespoir…



Ahcène, un amoureux des voyages, se permet même de prendre le vent comme monture qui lui fait voir de toutes les couleurs et l’installe à la fin sur la chevelure d’un roseau et le subira sans résistance car il plie à sa convenance.



Fidèle à ses imaginations, aujourd’hui, il se voit démuni de cœur puisqu’à sa place, c’est un cimetière qu’il y installe pour enterrer ses soucis, tristesses… Il espérait vivre en paix tel un flâneur car ses nuits sont éveillées et volubiles. Plein de personnages se présentent à lui : mendiants, bergers, sages, qui, pour le guidé, qui, pour le supplier, qui, pour le torturer, l’autre l’inspirer… Lui qui est au four et au moulin, les ténèbres lui semblent infinies.



Dans un de ses poèmes, servis dans ce deuxième recueil, il fait parler l’aiguille, qui l’eut crut ? Il nous parle de négligence, de jalousie sans pour autant se vouloir moralisateur. Il parle aussi de santé, du père, « le meilleur des pères », qu’il dédie à son père en particulier et à tous les pères dignes de ce nom.



L’effet d’un seul mot, « AWAL » s teqbaylit, souvent banalisé, trouve, dans les textes de Ahcène, une analyse poussée à l’extrême.



Rejoignant la croyance populaire, il imagine le destin sourd et aveugle jusqu’au jour, où, se retrouvant devant une glace, il parle à lui-même et interprète cette image qui se dresse devant lui.



En lisant les textes d’Ahcène, nous retrouvons le sens complet de cette célèbre citation : « Le poète est un géant qui passe sans effort par le trou d’une aiguille, il est aussi un nain qui rempli l’univers. »



Djamel BEGGAZ





le troisième recueil de Ahcene Mariche:

Tiderray
Après avoir signé « Id yukin » (Les nuits volubiles), en 2005, « Taâezzult-iw » (Confidences et mémoires), en 2006, Ahcène Mariche revient cette année avec « Tiderray » (Contusions).Celui-ci est édité à compte d’auteur, comme le premier, il a été préfacé par Djamel BEGGAZ, il est composé de 25 poèmes écrits en langue kabyle avec leur traduction en langue française réalisée par Mohamed Melaz.Sorti en juillet dernier, « Tiderray » (Contusions) est, actuellement, disponible au niveau des grandes librairies de la Kabylie et dans quelques-unes à Alger et à Oran, en attendant sa distribution à grande échelle.Fiche technique du recueil :Titre : « Tiderray » (Contusions)
Auteur : Ahcène Mariche
Édition : A compte d’auteur
Traduction : Mohamed Melaz
Préface : Djamel BEGGAZ
Conception : BEGGAZ.Info
ISBN : 978-9947-0-1766-1
Nombre de pages : 122
Prix public : 180 DA


PRÉFACE de mon quatrième recueil TIDERRAY ( CONTUSIONS)

« Ceux qui n’ont que les yeux pour voir,
Sont aveugles dans le noir »



Le poète, lui, utilise tous ses sens, même le sixième. Il prédit, imagine, écoute et voit à travers les ténèbres. Ce noir épais n’a jamais été un obstacle pour lui, au contraire, il l’inspire par son emprise et tout le silence qui l’accompagne, ne dit-on pas que : « La nuit porte conseil ! » Elle est bel et bien sa conseillère, lui seul sait bien l’écouter, la comprendre et l’apprécier.



Ahcène voit ses multiples passions comme les vents qui enflent les voiles du navire, elles le submergent quelquefois, mais, sans elles, il ne pourra voguer. Sous leurs pressions, il devient docile, elles l’emportent dans leurs sillages jusqu’à des contrées inconnues et c’est là qu’il se met à matérialiser ses pensées, visions et messages. Quand l’accalmie reprend place, il devient tel un ermite, oubliant, le temps, il vaque à ses tâches quotidiennes au point qu’on ne le reconnaît plus.



De tout ce qui l’entoure, il puise ses sujets avec une délicatesse à la « MARICHE », puisque, dans ses approches, on retrouve, à chaque fois, des textes affranchis d’un timbre qui porte son nom et son image à la fois.



Après avoir fait parler, dans son précédant recueil l’aiguille ; fêter la « Saint Valentin » en Kabyle ; mit le doigt accusateur sur la négligence ; crier haut et fort sur la déperdition de nos valeurs et mœurs ancestrales, le voici, aujourd’hui, abordant d’autres sujets avec différentes analyses.



Il fait parler le tranchant (le couteau), raconte ses déboires, ses moments de bonheur et de fierté. Au diapason avec le rythme de vie actuel, même le « bip » d’un téléphone portable, qui a engendré une (pré) histoire d’amour, l’inspire. Là, il mêle le bonheur à l’angoisse, le stress à l’empressement dans l’attente qui précéda le moment de la « rencontre ».



Dans un autre poème, avec un verbiage plein de fioritures et d’images, il décrit, à la perfection même, cette fidèle inconnue qui ne cesse de lui rendre visite sur visite, durant des années, sans pour autant connaître ni son visage, ni sa voix, ni même sa silhouette, lui qui, sans même entendre sa voix, sait quand même capter les mots qu’elle lui murmure à chaque fois qu’elle vient.



« Il n’est pas bon d’être malheureux,
Mais il est bon de l’avoir été »



De tous ses malheurs, Ahcène s’inspire, il revisite cette nuit cauchemardesque où il vécut cette rencontre furtive, dans la maison de la bien-aimée, qui allait convoler en justes noces. Se retrouvant entre la joie et la peine, le bonheur et le malheur, au moment du voyage nuptial il a lâché ces mots qui en disent long sur son tourment :



Le jour où le cortège nuptial est venu te prendre,

Est semblable à une tombe qu’on venait de me creuser.

L’écho des youyous qu’on ne cesse d’entendre,

Représente pour moi le supplice des éprouvés.

Lorsque mise dans le taxi qui était là à t’attendre,

L’ange de la mort semble venir m’interroger.



Son oreiller n’est pas celui que nous connaissons. A la place de la laine, de l’éponge ou du duvet, c’est à un tas de tourments et de soucis qu’il en a droit. Ils le tiennent éveillé en les écoutant et s’il plonge dans un sommeil le sursaut lui est garanti par ceux-ci.



Les cicatrices, au fond de son âme, à chaque fois qu’il y pense, le transportent jusqu’aux causes et histoires qui en ont été à l’origine. Il profite à faire le pèlerinage, demande le pardon. Quel comble (?) pour lui qui les croyait effacées, elles ressurgissent à nouveau, se plaignent et l’oppressent.



Tantôt aigre, acide. Tantôt doux, délicieux. Il passe d’un sujet à un autre comme cette fluctuation dans les couleurs de l’arc-en-ciel et montre les pics de ses sensations et pulsations comme l’électrocardiogramme qui laisse ébahi tout médecin. On le comparerait à une eau calme, qui reflète les rayons du soleil, tel un miroir dedans toute une vie, un monde qu’on ne saurait décrire et qu’on ne pourrait imaginer.



Il fait un constat de sa vie et fixe d’un regard ses quatre décennies, malgré tout ce qu’il y a fait, il reste insatisfait et pense, dur comme fer, qu’il lui reste beaucoup à faire…



Exigeant envers lui même dans son écriture, on sent cette voix qui conseille, qui montre le chemin et qui dit : « Le superflu n’est qu’un masque qui finira par tomber ». Tout ça dans : « Sois toi-même » où il montre toute les qualités que la personne humaine qui, n’arrivant pas à avoir une bonne image d’elle-même, tombe dans l’imitation aveugle (et aveuglante) qui la mènera à la ruine.



Apprécie tes points forts,

En estimant les tares d’autrui.

Ta valeur émergera dès lors,

Et tu connaîtras un succès garanti.

D’autres t’envient mais tu ignores,

Tout le rang dont tu jouis.



L’argent qui, de tout temps, est source de problèmes, à plus forte raison de nos jours, est vu par Ahcène d’un autre œil, non celui de ces gens haletant en le voyant. Il outrepasse ce qu’il peut procurer et cerne bien ce dont il ne peut pourvoir : la santé, le bonheur, la paix, la postérité… Alors, à défaut de troc, il est et restera, pour lui et ses semblables, juste un instrument économique.



L’argent fait perdre le bon sens

Pour les riches des derniers temps.

Il les pousse, à vrai dire, à la démence,

Fonçant tel un sanglier menaçant.

Dans les airs, ils voudraient qu’ils s’élancent

Ou s’accrocher carrément au vent.



« ZIVKA », son héroïne, a bien trouvé un piédestal. Il l’a ornée d’une couronne et lui transmet un message codé et énigmatique à travers deux chiffres qu’il a combinés à sa manière et fait ressortir son : « SEPT ET DEMI » qu’il augmente de vingt pour en avoir un : « VINGT-SEPT ET DEMI ». Pour ne plus la quitter, il souhaite être son ombre et la suivre partout, d’où que vienne le soleil, son ombre devant, derrière ou sous ses pieds, lui prouve toujours ce lien charnel des cœurs.



Par un phrasé remarquable, il s’attaque à ses états d’âme, retrace le cheminement d’une vie de poète et toutes les « contusions » qu’il a dû supporter pour atteindre le jour d’aujourd’hui.



Finalement, tout a de l’importance chez lui, Lounès MATOUB ne s’est pas trompé[1], même les malheurs, surtout les siens, lui sont d’un grand apport.



Dame nature ne cesse de l’émerveiller, c’est avec ses présents qu’il peuple les creux de ses nuits dans des strophes qui laissent à penser. Pour lui, les apparences sont vilaines, la primauté est dans le fond de l’âme, de la pensée.



Son cœur, ce petit organe est devenu son éternel interlocuteur. Il lui incombe des responsabilités, juste après il compatit, il l’invite à un dialogue et tente de le comprendre, de le soulager de cette charge qu’il ne peut supporter tout seul.



Des années qui sont passées, il s’en moque, il y va droit au but, mais, des fois, ses rencontres le ramènent à la réalité pour lui montrer l’autre côté de la vie qu’il ne cesse de négliger devant la passion pour laquelle il s’obstine.



La société, il ne la ménage pas, il désigne ses failles et torts au point de la qualifier (à tort ou à raison ?) de rouillée, de béotienne :



La société est à présent rouillée,

Devenue hélas méconnaissable.

Sois patient et remarque à volonté,

Tu constateras un néant regrettable.

La rouille y est enracinée,

Et rien ne reste de valable.



« Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément »



En conclusion, après toutes ses expériences et tout ce qu’il a connu, vu et su, il le résume dans ces vers :



J’étais un authentique rôdeur

Mais aucun engrenage ne m’a retenu

J’ai vu de toutes les couleurs

Et qu’est ce que je n’ai entendu ?

Il n y a que l’art l’enchanteur

Qui m’a séduit et convenu.





J’ai enroulé la bobine des choses de la vie

La mienne paraît grande et allongée

J’en ai déroulé une grande partie

A savoir si vos yeux l’ont remarqué

A présent, ce sont des poèmes que j’ai mûris

En guise de messages je vous les dédie.



Dans chacun de ses livres, il multiplie les saveurs et nous montre l’étendue de ses idées avec des thèmes et approches assez particuliers. Il s’inspire des animaux, les fait parler et tisse ses mots tel un tisserand comme l’a fait avant lui Isope, De la Fontaine et Slimane AZEM. Des fois il se singularise et fait « parler » les objets : l’aiguille, le couteau…



Après la lecture de cet ouvrage, Ahcène nous donne déjà de la salive à la bouche et nous rend pressés de découvrir ce qu’il cache, si jalousement, dans son viatique qui comprend, selon lui, plus de 300 autres poèmes, il nous convie déjà à plein de rendez-vous sans pour autant préciser des dates exactes.



Voilà qu’après nous avoir fait parcourir ses « Nuits Volubiles »[2], il nous a confié ses « Confidences et Mémoires »[3], le voici, aujourd’hui, étaler, devant nous, ses « Contusions » à plus d’un titre.



Djamel BEGGAZ[4]





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[1] Ddu d webrid-ik a lêif, ne$ra neêfev di tussna-k (Continues ton chemin Malheur, nous avions été enseignés et avions appris en ta compagnie).

[2] « Iv Yukin » (Les Nuits Volubiles) : 114 pages, édité à Compte d’auteur, juin 2005.



[3] « Taeezzult-iw » (Confidences et Mémoires) : 120 pages, édité à Compte d’auteur, mais 2006.



[4] Cyberjournaliste au média-portail : Kabyle.com.



PRÉFACE de mon quatrième recueil TIDERRAY ( CONTUSIONS)

« Ceux qui n’ont que les yeux pour voir,
Sont aveugles dans le noir »



Le poète, lui, utilise tous ses sens, même le sixième. Il prédit, imagine, écoute et voit à travers les ténèbres. Ce noir épais n’a jamais été un obstacle pour lui, au contraire, il l’inspire par son emprise et tout le silence qui l’accompagne, ne dit-on pas que : « La nuit porte conseil ! » Elle est bel et bien sa conseillère, lui seul sait bien l’écouter, la comprendre et l’apprécier.



Ahcène voit ses multiples passions comme les vents qui enflent les voiles du navire, elles le submergent quelquefois, mais, sans elles, il ne pourra voguer. Sous leurs pressions, il devient docile, elles l’emportent dans leurs sillages jusqu’à des contrées inconnues et c’est là qu’il se met à matérialiser ses pensées, visions et messages. Quand l’accalmie reprend place, il devient tel un ermite, oubliant, le temps, il vaque à ses tâches quotidiennes au point qu’on ne le reconnaît plus.



De tout ce qui l’entoure, il puise ses sujets avec une délicatesse à la « MARICHE », puisque, dans ses approches, on retrouve, à chaque fois, des textes affranchis d’un timbre qui porte son nom et son image à la fois.



Après avoir fait parler, dans son précédant recueil l’aiguille ; fêter la « Saint Valentin » en Kabyle ; mit le doigt accusateur sur la négligence ; crier haut et fort sur la déperdition de nos valeurs et mœurs ancestrales, le voici, aujourd’hui, abordant d’autres sujets avec différentes analyses.



Il fait parler le tranchant (le couteau), raconte ses déboires, ses moments de bonheur et de fierté. Au diapason avec le rythme de vie actuel, même le « bip » d’un téléphone portable, qui a engendré une (pré) histoire d’amour, l’inspire. Là, il mêle le bonheur à l’angoisse, le stress à l’empressement dans l’attente qui précéda le moment de la « rencontre ».



Dans un autre poème, avec un verbiage plein de fioritures et d’images, il décrit, à la perfection même, cette fidèle inconnue qui ne cesse de lui rendre visite sur visite, durant des années, sans pour autant connaître ni son visage, ni sa voix, ni même sa silhouette, lui qui, sans même entendre sa voix, sait quand même capter les mots qu’elle lui murmure à chaque fois qu’elle vient.



« Il n’est pas bon d’être malheureux,
Mais il est bon de l’avoir été »



De tous ses malheurs, Ahcène s’inspire, il revisite cette nuit cauchemardesque où il vécut cette rencontre furtive, dans la maison de la bien-aimée, qui allait convoler en justes noces. Se retrouvant entre la joie et la peine, le bonheur et le malheur, au moment du voyage nuptial il a lâché ces mots qui en disent long sur son tourment :



Le jour où le cortège nuptial est venu te prendre,

Est semblable à une tombe qu’on venait de me creuser.

L’écho des youyous qu’on ne cesse d’entendre,

Représente pour moi le supplice des éprouvés.

Lorsque mise dans le taxi qui était là à t’attendre,

L’ange de la mort semble venir m’interroger.



Son oreiller n’est pas celui que nous connaissons. A la place de la laine, de l’éponge ou du duvet, c’est à un tas de tourments et de soucis qu’il en a droit. Ils le tiennent éveillé en les écoutant et s’il plonge dans un sommeil le sursaut lui est garanti par ceux-ci.



Les cicatrices, au fond de son âme, à chaque fois qu’il y pense, le transportent jusqu’aux causes et histoires qui en ont été à l’origine. Il profite à faire le pèlerinage, demande le pardon. Quel comble (?) pour lui qui les croyait effacées, elles ressurgissent à nouveau, se plaignent et l’oppressent.



Tantôt aigre, acide. Tantôt doux, délicieux. Il passe d’un sujet à un autre comme cette fluctuation dans les couleurs de l’arc-en-ciel et montre les pics de ses sensations et pulsations comme l’électrocardiogramme qui laisse ébahi tout médecin. On le comparerait à une eau calme, qui reflète les rayons du soleil, tel un miroir dedans toute une vie, un monde qu’on ne saurait décrire et qu’on ne pourrait imaginer.



Il fait un constat de sa vie et fixe d’un regard ses quatre décennies, malgré tout ce qu’il y a fait, il reste insatisfait et pense, dur comme fer, qu’il lui reste beaucoup à faire…



Exigeant envers lui même dans son écriture, on sent cette voix qui conseille, qui montre le chemin et qui dit : « Le superflu n’est qu’un masque qui finira par tomber ». Tout ça dans : « Sois toi-même » où il montre toute les qualités que la personne humaine qui, n’arrivant pas à avoir une bonne image d’elle-même, tombe dans l’imitation aveugle (et aveuglante) qui la mènera à la ruine.



Apprécie tes points forts,

En estimant les tares d’autrui.

Ta valeur émergera dès lors,

Et tu connaîtras un succès garanti.

D’autres t’envient mais tu ignores,

Tout le rang dont tu jouis.



L’argent qui, de tout temps, est source de problèmes, à plus forte raison de nos jours, est vu par Ahcène d’un autre œil, non celui de ces gens haletant en le voyant. Il outrepasse ce qu’il peut procurer et cerne bien ce dont il ne peut pourvoir : la santé, le bonheur, la paix, la postérité… Alors, à défaut de troc, il est et restera, pour lui et ses semblables, juste un instrument économique.



L’argent fait perdre le bon sens

Pour les riches des derniers temps.

Il les pousse, à vrai dire, à la démence,

Fonçant tel un sanglier menaçant.

Dans les airs, ils voudraient qu’ils s’élancent

Ou s’accrocher carrément au vent.



« ZIVKA », son héroïne, a bien trouvé un piédestal. Il l’a ornée d’une couronne et lui transmet un message codé et énigmatique à travers deux chiffres qu’il a combinés à sa manière et fait ressortir son : « SEPT ET DEMI » qu’il augmente de vingt pour en avoir un : « VINGT-SEPT ET DEMI ». Pour ne plus la quitter, il souhaite être son ombre et la suivre partout, d’où que vienne le soleil, son ombre devant, derrière ou sous ses pieds, lui prouve toujours ce lien charnel des cœurs.



Par un phrasé remarquable, il s’attaque à ses états d’âme, retrace le cheminement d’une vie de poète et toutes les « contusions » qu’il a dû supporter pour atteindre le jour d’aujourd’hui.



Finalement, tout a de l’importance chez lui, Lounès MATOUB ne s’est pas trompé[1], même les malheurs, surtout les siens, lui sont d’un grand apport.



Dame nature ne cesse de l’émerveiller, c’est avec ses présents qu’il peuple les creux de ses nuits dans des strophes qui laissent à penser. Pour lui, les apparences sont vilaines, la primauté est dans le fond de l’âme, de la pensée.



Son cœur, ce petit organe est devenu son éternel interlocuteur. Il lui incombe des responsabilités, juste après il compatit, il l’invite à un dialogue et tente de le comprendre, de le soulager de cette charge qu’il ne peut supporter tout seul.



Des années qui sont passées, il s’en moque, il y va droit au but, mais, des fois, ses rencontres le ramènent à la réalité pour lui montrer l’autre côté de la vie qu’il ne cesse de négliger devant la passion pour laquelle il s’obstine.



La société, il ne la ménage pas, il désigne ses failles et torts au point de la qualifier (à tort ou à raison ?) de rouillée, de béotienne :



La société est à présent rouillée,

Devenue hélas méconnaissable.

Sois patient et remarque à volonté,

Tu constateras un néant regrettable.

La rouille y est enracinée,

Et rien ne reste de valable.



« Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément »



En conclusion, après toutes ses expériences et tout ce qu’il a connu, vu et su, il le résume dans ces vers :



J’étais un authentique rôdeur

Mais aucun engrenage ne m’a retenu

J’ai vu de toutes les couleurs

Et qu’est ce que je n’ai entendu ?

Il n y a que l’art l’enchanteur

Qui m’a séduit et convenu.





J’ai enroulé la bobine des choses de la vie

La mienne paraît grande et allongée

J’en ai déroulé une grande partie

A savoir si vos yeux l’ont remarqué

A présent, ce sont des poèmes que j’ai mûris

En guise de messages je vous les dédie.



Dans chacun de ses livres, il multiplie les saveurs et nous montre l’étendue de ses idées avec des thèmes et approches assez particuliers. Il s’inspire des animaux, les fait parler et tisse ses mots tel un tisserand comme l’a fait avant lui Isope, De la Fontaine et Slimane AZEM. Des fois il se singularise et fait « parler » les objets : l’aiguille, le couteau…



Après la lecture de cet ouvrage, Ahcène nous donne déjà de la salive à la bouche et nous rend pressés de découvrir ce qu’il cache, si jalousement, dans son viatique qui comprend, selon lui, plus de 300 autres poèmes, il nous convie déjà à plein de rendez-vous sans pour autant préciser des dates exactes.



Voilà qu’après nous avoir fait parcourir ses « Nuits Volubiles »[2], il nous a confié ses « Confidences et Mémoires »[3], le voici, aujourd’hui, étaler, devant nous, ses « Contusions » à plus d’un titre.



Djamel BEGGAZ[4]





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[1] Ddu d webrid-ik a lêif, ne$ra neêfev di tussna-k (Continues ton chemin Malheur, nous avions été enseignés et avions appris en ta compagnie).

[2] « Iv Yukin » (Les Nuits Volubiles) : 114 pages, édité à Compte d’auteur, juin 2005.



[3] « Taeezzult-iw » (Confidences et Mémoires) : 120 pages, édité à Compte d’auteur, mais 2006.



[4] Cyberjournaliste au média-portail : Kabyle.com.


le quatrième recueil de AHCENE MARICHE:
Voluble Nights
Voluble Nights est la traduction anglaise de Id Yukin (Les nuits volubiles) qui est le premier recueil de poésie, édité à compte d’auteur, du poète Ahcène MARICHE, préfacé par M. Nabil Boudraa, il est composé de 32 poèmes traduits en Anglais par Dalila Aït Salem.Fiche technique du recueil :Titre : Voluble Nights
Auteur : Ahcène Mariche
Édition : A compte d’auteur
Traduction : Dalila Aït Salem
Préface : Nabil Boudraa
Conception : BEGGAZ.Info
Nombre de pages : 60
Prix public : 120 DA


Préface d e mon livre en anglais VOLUBLE NIGHTS



Preface for Ahcene Mariche’s Nuits Volubiles



When I was asked by Ahcene Mariche to write a preface for the English version of his collection of poems, I have immediately accepted not only because I liked his poetry but because I admired the fact that he understood the necessity of crossing borders. Confining one’s poetry in one language, one culture and one country is simply not enough. At the dawn of this new millennium, it is necessary, more than ever, to cross, if not build, bridges to other cultures around the globe. I feel honored in this sense to be part of this crossing that Ahcene is making through his poetry.



A couple of years ago, I have read some of Ahcene Mariche’s poems for a sampling of North African poetry that I have published as a special issue of a poetry review in the United States . The first thing I noticed about his poetry is its universal dimension. The poems in this compilation are not locked in what one may call “provincialism” but deal with universal topics that resonate in each corner of this planet. But these poems are also strong because they are well encroached in their local setting and spring mostly from the poet’s personal experience. It is precisely this constant artistic movement from the particular to the universal, back and forth, that makes Mariche’s poetry interesting. Crudely put, one has to start from the self and reach out abundantly to the other(s) without complex resentment. To me, this seems to be what this poet is set out to do.



The publication of these poems in English will delight English-speaking readers, who can now have access to Mariche’s poetry. But it will also allow the readers-already familiar with his poetry in the other languages- to re-discover them now in English. Thus, the readers accompany this poet in this journey of discovery. A discovery of words, smells, colors, ideas, thoughts, and feelings across territories. In a sense, poetry transcends society and somehow forces people, especially those endowed with some sensibility, to reach beyond the self and beyond the world.



Ahcene Mariche is not just any poet. He knows too well not to separate poetry from life. In fact, his inspiration springs from life itself, from his entire experience as a teacher and cameraman, among other talents and passions. A poet is at the heart of the world, listens to it, responds to it, and, even better, sings it. These aspects must not be taken for granted as they nourish the imagination, which the poet, in turn, represents for us in words.



In addition, Ahcene is also carrying the tradition of poetry, passed down to him from his grandfather, who was, so it seems, a renowned poet in his native Kabylia.



Ahcene Mariche’s poetry is also rich in thematic value. His topic of predilection is obviously love, but this does not keep him from writing about such themes as friendship, uncertainty, beauty, fate, hope, peace, and other aspects of life.



At last but not least, it is also important to acknowledge Dalila Ait Salem’s work in translating these poems into English. Any translation of poetry in general is a daunting task. It is even more arduous in this particular case because it is a translation into English. A language that is distant from the original (Kabyle) both culturally and geographically. No reason to delve into this topic here but one must acknowledge that the workings of the language, the images and the nuances are quite dissimilar. Dalila’s efforts to keep the soul of these poems must then be complimented.



Nabil Boudraa

March 2007




site web: http://ahcenemariche.free.fr
e mail: ahcenemariche@yahoo.fr
mobile: 00 213 7 71 50 32 63

merci infiniment

Écrit par : ahcene mariche | 14/06/2008

aux frontières de l'humeur
au cimetière de l'amour
tu te retouveras un jour

Écrit par : bensadok | 14/06/2008

PREFACE de "confidence and memories" de Ahcene Mariche

“In the Zenata tribe, one of the nations in the Maghreb, the poet walks in the front and sings: his song animates solid mountains”
Ibn Khaldun

I was asked by some colleagues few years ago to serve as guest editor for a special issue of the poetry review, To Topos, devoted to North African poetry, entitled “North African Voices”. After reading some of Ahcene Mariche’s poems on his own website, I have asked him to submit one or two poems for that particular issue. Later, Ahcene sent me a number of his new poems, among which I have selected “Saint Valentine”.

After that publication experience, I had the chance to meet Ahcene and to read more of his poetry. On a number of occasions, I even had the chance to hear him read his own poems on a TV literary show and on audio files that he offered me. I immediately found his poetry powerful, musical, magical and soothing. It is then both my pleasure and duty to write this short preface for this second translation of his poetry.

As I was gathering my thoughts for this preface in a local public library here in the United States, my eyes lay coincidentally on an anthology of world poetry at the bottom shelf of the poetry section. Next to it lays another compilation of world poetry, entitled Poems from many Cultures . I grabbed them and went back to my seat with a small feeling of excitement to see what poems are picked to represent my culture. To my dismay, I was saddened to find out that all the cultures of the world are represented in those two poetry books, except ours. I must say however that this was not new to me. Same unfortunate phenomenon happens to our culture in other fields, such as mythology, history, literature, music and arts, among others.

Several questions run through my mind. Is our poetry not worth this publication? Who is to blame for this? Do the editors at least know that Kabyle poetry exists? In trying to think about this matter, I realized that “others” are not to blame for this situation and that the issue is not with our culture. It is simply our duty to honor our culture and showcase it on the world stage.

One way to accomplish this is by opening more windows to our culture and expose it in other languages. This translation of Ahcene Mariche’s poetry is inscribed in that spirit and takes strident steps on that road that has just begun. So, Ahcene’s merit also lies in his initiative to have his poetry translated into other languages, especially English. Translating Kabyle poetry is not an easy endeavor but a necessary one. In doing so, he and the translator (Dalila Aït Salem) opened a kind of a breezeway for our culture, thus allowing her to evolve and be more visible, and hopefully even better, appreciated.

The Kabyle language in its poetic expression tends to be dense and short. One word sometimes means an idea or an entire concept. A combination of only a few words often makes a story. One of the poems in this collection, coincidentally called “One Word”, illustrates very well this heavy weight we find in Kabyle words. The poet knows too well the importance and sharpness of words. He says:

A word can be sharper than a knife
Its cutting is so aching
The liver burns
The eye is hurt with tears
All parts of the body are wounded
As if they are pierced by a sword

A word like wine or a drug
Can make you drunk
And sometimes as raging
As a stormy ocean
Your spirit gets restless
And your nights are sleepless

So to follow (or keep) this rhythm is simply a difficult task. One has to be perfectly at ease in the two languages in order to understand the meaning, in the original, and then render it as poetically as possible in the English language. In this case, a dictionary is often not useful at all. Dalila has then taken on this challenge and did a good rendition of the original.

We often hear that a poet is like a child, because a child sees things that others don’t. I feel it is the case in Ahcene’s poetry in general. He often pinpoints to topics and things that are unfortunately overlooked in our society today. Ahcene’s poems are about jealousy, fate, ladies, time, and the present; in sum about life. His poems do not escape reality but remain at the heart of it. The poet, says Heidegger, is the one who is in touch with everything. This “everything” could be a human being, a tree, a dog, a jug, or even a sound. Through his poetry, Mariche is also in touch with Nature. His poems on the wind and on the night are a case in point here.

In conclusion, I hope the readers will enjoy reading these poems in the translation as much as I did.

Nabil Boudraa
March 2008

RECUEIL édité en décembre 2008

Écrit par : ahcene mariche | 29/12/2008

azul
vous êtes les meilleur pour moi
Un petit poème de moi : (tsoumtyi tayri winaken yessan mi nwighe dasneker zigh dasguani)

merci vive la poésie

Écrit par : ramdane ben yahia | 13/01/2009

azul felak aymdyaz enegh thalmirt ikech iwid yelan dimdyazen

Écrit par : ramdane | 17/03/2009

tu peux m'aider ?

Écrit par : ramdane | 17/03/2009

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