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05/10/2009

LE MARABOUT ET SES ADEPTES (Saïd ABOUADAOU)

 

Un jour, quelques personnes se présentèrent chez un cheikh et lui dirent :

— Cheikh, nous désirons apprendre à prier.

— Entendu, mes enfants, répondit-il, vous direz comme moi.

 

Ils montèrent dans une pièce au parquet de planches. Le cheikh, debout devant eux, et eux en rang derrière, ils commencèrent à prier, répétant ce que disait le cheikh.

 

Soudain, comme ils se prosternaient la tête contre terre, le cheikh se coinça le nez entre deux planches et ne put pas se dégager. Il criait :

— Aïe ! mon nez ! Aïe ! mon nez qui est coincé !

 

Pensant que c'était là la prière, les gens répétaient ce qu'il disait. Ils s'attardèrent au sol sans relever la tête, s'étonnant que l'homme criât toujours de plus en plus fort.

 

Alors, l'un d'eux, relevant la tête, vit que le cheikh s'était coincé le nez dans les planches. Ils interrompirent la prière et vinrent le dégager.

 

Ici-bas, nous ne devons pas être comme des bêtes : il nous faut savoir ce que nous faisons ou ce que nous disons.

 

LE-MARABOUT _Said-ABOUADAOU _kabyle.JPGSaïd ABOUADAOU

 

APOLOGUES KABYLES

 

Recueillis par J. DOUBLET (P.B.)

F.D.B. n° 115 Fort-National 1972

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je tiens à adresser ici mes chaleureux remerciements à l’Ancien Coopérant Monsieur Jean-Étienne LE ROUX et à son Ancien Élève Monsieur Boussad DAHLAB. En effet, c’est grâce à eux que j’ai pu mettre cet extrait en ligne : M. LE ROUX a rapporté le livre du Père Doublet au milieu des années 70 et récemment, il l’a fait parvenir à M. Dahlab, installé en France où il est Directeur d’une Maison de Retraite.

 

GéLamBre le 5 octobre 2009

 

Commentaires

Merci pour ce précieux document.

Écrit par : Radmi | 21/11/2009

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