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28/06/2010

Gigelli, Bougie, Dellys et Alger en 1587 (François LANFREDUCCI)

CÔTE ET DISCOURS DE BARBARIE (1587)

 

 

À l'Illustrissime et Révérendissime, Monseigneur Hugues Loubens de Verdalle

Grand-Maître de la Sacrée Religion Hiérosolimitaine

Prince de Malte & notre Seigneur

 

Fait et rédigé à Malte, le premier septembre 1587,

sur l'ordre de S. S. IIIme, par le Comr Fr. François Lanfreducci

son Receveur et par le Chevalier Fr. Jean Othon Bosio

 

 

 

PRÉAMBULE

 

Conformément aux ordres de Votre Seigneurie Illustrissime, on s'est informé de toute la côte de Barbarie, depuis la première bouche du Nil jusqu'à Cercelis (Cherchell) ville située à 30 milles à l'Ouest(1) d'Alger. On s'est adressé pour cela aux pilotes les plus compétents en matière maritime. On décrira ainsi lieu par lieu ce littoral avec tous les détails que l'on a pu recueillir, non seulement auprès des pilotes précités, mais encore auprès des chevaliers et des autres personnes qui ont été esclaves dans ces régions. Et comme les endroits principaux- susceptibles d'être l'objet, d'une entreprise armée se réduisent à Tripoli, les Gerbes (Djerba), Tunis et Alger, on réservera ici, après la description de la côte susdite, une brève dissertation à chacun de ces lieux en y joignant les meilleurs plans d'eux que l'on a pu se procurer. On noiera enfin les espérances éventuelles et la conduite dont on pourra user pour amener à la dévotion des chrétiens certains chefs arabes et maures (2).

 

(1) Ponent dans le texte, c'est-à-dire Ouest ou Occident. Dans les descriptions des côtes méditerranéennes au XVIème siècle, on dit qu'un port est au ponent, simplement, lorsque pour l'atteindre, on est obligé de faire une route qui, si on la continuait longtemps le long du littoral, mènerait d'une manière générale vers l'Ouest. Par exemple, Hergla git nettement au Nord de Sousse et le Cap Bon se trouve franchement au Nord-Est d'Hammamet. Pour Lanfreducci et Bosio (voir plus loin), comme pour les navigateurs de jadis, ils étaient au ponent, parce que de Sousse à Hergla et d'Hammamet au Cap Bon, on suivait une direction telle qu'en persévérant à épouser le rivage tunisien bien au delà de ces ports on finissait par arriver réellement à l'occident. Même réflexion pour le sens du mot levant qui ne correspond à l'Est ou Orient que sous la réserve d'une conception analogue.

 

(2) Dans l'italien du XVIe siècle, Arabi ou Alarbi désigne les musulmans des campagnes, les Bédouins. L'italien ne faisait d'ailleurs que se conformer au sens qu'avait pris le mot El Arab dans la langue courante de la Barbarie. Encore aujourd'hui en Tunisie, El Arab veut dire les paysans. (Voir Ch. MONCHICOURT La région du Haut Tell en Tunisie. Le Kef, Téboursouk, Maclar, Thala. Paris, 1913, p. 267). Quant à Mori, les Maures, ce terme s'emploie dans le sens général d'indigènes. Parfois aussi, il désigne les musulmans des villes et bourgades, par opposition aux arabes ou paysans.

 

 

Côte d'Algérie :

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Revue-Africaine_1925-01-01_p523-Gigeri_Côte d'Algérie_Discours au Prince de Malte le 1er septembre 1587.jpg
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Revue-Africaine_1925-01-01_Manuscrit d'Alger-1587.jpgFrançois Lanfreducci

 

CÔTE ET DISCOURS DE BARBARIE

 

 

1587 

Texte italien inédit publié avec une préface par CHARLES MONCHICOURT 

Traduction française par PIERRE GRANDCHAMP et notes de CHARLES MONCHICOURT

 

Revue Africaine de 1925

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