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11/11/2009

Les Baisers du Fantôme (Karim AKOUCHE)

 

À ma mère qui n’a jamais mangé à sa faim et qui, malgré la sécheresse dévorant son sein, ne m’a jamais sevré de son lait aux mille vertus…

Au barde kabyle que les mille balles de l’intolérance n’ont pas pu faire taire…

Au "Maquisard de la chanson" qui "aide le vent de l'Histoire à souffler dans le sens de la liberté de son peuple"...

Aux marcheurs du jour, aux errants de la nuit, aux vagabonds infatigables, aux poètes frustrés, aux êtres sensibles, aux amoureux contrariés, aux malades délaissés, aux enfants abandonnés ; bref, aux combattants de la paix et de l’amour qui avancent sur les sentiers de lumière…

À toutes les femmes frappées de mutisme, aux hommes muselés, aux identités et cultures confisquées…

Et à tous ceux qui n’ont pas voix au chapitre, je dédie modestement ce livre…


Karim Akouche

 

Début du roman " Les Baisers du Fantôme ":

Je me souviendrai le restant de ma vie de ces mots que tu as murmurés au creux de mon oreille, la veille de notre mariage, dans un sourire plus beau que la lune, tes yeux magnifiques, comme deux agates, éclairés par l’abat-jour : « Yaniv, j’espère que je ne te survivrai pas, que je ne boirai pas après toi, que je n’aurai pas à dormir seule, quand à ma gauche il y aura le gouffre de ton absence, quand me manquera ton corps chaud et protecteur…car je me ferai toute petite dans l’immensité du lit, à peine un bout de femme abandonnée, ne valant même pas le moindre sou ; ou telle une peluche que l’enfant aurait usée jusqu’à la trame et qu’il aurait jetée au fond d’un tiroir après l’avoir remplacée par un autre jouet neuf et plus mignon qu’elle…» Et pourtant ces paroles n’avaient rien d’une plaisanterie, c’était un message prémonitoire que je n’ai pas pu saisir, ni su déceler en elles la brèche d’un quelconque avertissement. Naïvement, je les ai prises pour une plaisanterie de bon goût; d’ailleurs, j’ai rigolé à m’en fendre la bouche jusqu’aux tempes; elles sont entrées par l’oreille droite et sitôt ressorties par celle de gauche. Toute la nuit, nous nous sommes livrés aux jeux innocents de l’amour. Je me suis donné à toi comme jamais auparavant. Je t’ai fait l’amour comme un obsédé, sans me soucier des lendemains qui ne chanteront plus…

 

 

AKOUCHE-Karim_les-baisers-du-fantome.jpgKarim AKOUCHE

 

Les Baisers du Fantôme

 

Pax in Terris

 

2008

 

Commentaires

bonne continuite karim

Écrit par : mezala | 12/06/2011

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