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11/05/2007

Le voyage en France (Mohand AÏT-IGHIL)

 

Ceci est l’histoire d’une femme qui voulait aller voyager en France. Son mari travaillait beaucoup et n’avait pas le temps de l’emmener, alors qu’il avait souvent l’occasion de se rendre dans les pays étrangers pour son travail. Il repoussait le voyage de jour en jour.

– « Depuis que nous sommes mariés, tu me dis : "je vais t’emmener en France". Quand les vacances d’été arrivent, tu trouves toujours une bonne excuse pour te défiler : "il n’est pas possible d’y aller cette année, nous n’avons pas assez de temps, ou bien, nous n’avons pas assez d’argent, ou bien encore, on a absolument besoin de moi au travail" !

– Mais enfin, tu vois bien que ce n’est pas de ma faute : c’est le travail qui me retient ! Si j’abandonne mon travail, qu’allons nous manger, comment habilleras-tu tes enfants ? C’est maintenant qu’il y a du travail, je ne peux pas abandonner mon poste pour aller me promener dans des pays lointains !

– Tu ne veux pas, c’est tout ! Chaque jour tu me racontes quelques chose de nouveau, chaque fois tu trouves un nouveau prétexte ; en réalité, même en quelques jours, nous pourrions faire un beau voyage : nous pourrions voir mon oncle qui est à Lyon, mon frère aîné qui habite Paris…

– Mais on dirait que tu es folle ! Pour voir du pays, il faut beaucoup de temps ! Si c’est seulement pour faire un aller et retour, ce n’est pas la peine ! Ce n’est pas une bonne idée !

– Il faut que nous partions cette année ! Tu dois m’emmener en France ; regarde nos voisines, il n’y en pas une qui ne connaisse la France ! Il n’y a que moi qui reste ici comme une orpheline ou une veuve ! Emmène-moi, sinon je demanderai à mes frères ; eux au moins seront capables de m’emmener ! »

Toute la nuit, ils n’arrêtèrent pas de parler de ce voyage en France ; la femme désirait vraiment visiter la France, mais le mari, depuis que ses affaires prospéraient, avait pris goût à l’argent et hésitait à laisser son travail qui lui en rapportait tant.

Quand elle se tenait à la fenêtre de sa maison, la femme suivait du regard les voitures qui filaient dans les rues : il lui semblait que toutes se dirigeaient vers l’aéroport et transportaient des voyageurs qui se rendaient en Europe. Elle était la seule à être clouée au pays, très malheureuse, son mari refusant de l’emmener voir la France. Elle se mettait alors à pleurer et elle se creusait la tête pour trouver enfin le moyen de convaincre son mari de l’emmener avec lui, voir du pays et connaître Paris

 

 

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ATLANTA ( traduction )

Éditions Tiddukla Tadelsant Tamazight

Bgyet, 2001    

Commentaires

Azul fell-awen,
Γriɣ adlis n Muḥand ait Ighil (Tchéckoγ s teqbaylit) d ayen isefraḥen aṭas, acku makken ara teɣreḍ (la littérature mondiale) am tin n Russe neɣ tayeḍ s teqbaylit ur yesɛi ara tamtilt, neɛya si tutlayin tijenṭaḍin i nlemmed deg uγerbaz, ur nettḥulfu ara yis-s, yerna wid yecban nekk (lycéen) ur ssinen ara aṭas tutlayt tafransist, d ayen yettaǧǧan arrac n leqbayel (imazighen) ur qqaren ara aṭas idlisen, imi yettiwɛir-asen...
ihi nekk ad inniγ tanemmirt i kra n wid yerran dhen nsen γer usuqel n yidlisen icebhen Am Ait Ighil neγ wiyaḍ. ssarameγ ad yili aktar γer sdat n useqel, ladγa idlisen ne yimyura yettwasnen n Lzzayen am( Mulud Mammeru, Feraoun, Kateb d wiyaḍ meṛṛa...

Écrit par : Abdenour | 02/12/2011

slt et mrc pour le liver (ATLANTA) c trés jolie

Écrit par : amirouche ait samadi | 20/10/2012

Les commentaires sont fermés.