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20/08/2007

Elégie du froid (Rachid MOKHTARI)

J’attendrai. J’ai bien appris à attendre. [J’ai attendu pour apprendre] Je ne tiens pas à remuer tous les souvenirs d’un temps qui m’a pris de court.

 

Sous quelques éclaircies timides d’un soleil qui a souvent peine à percer les nuages. Quelques vieux, silencieux, sont assis inertes, comme morts, n’eussent été leurs chiens, assis à leurs pieds qui leur donnaient un peu de vie dans le regard.

 

Il était à peine de cinq ans mon aîné. Il en paraissait plus. Il avait perdu son embonpoint que je lui connaissais au village. Ses yeux étaient souvent embués de larmes qu’il contenait par fierté.

 

Nous avons fait halte près d’une source, après avoir gravi un sentier buriné par un soleil de cactus.

Les sentiers poussiéreux sentaient la figue de barbarie. Depuis qu’il avait quitté la grande cité, il arpentait des lacis de montagnes, se perdait dans les champs escarpés.

 

Je te raconte ces heures de solitude que tu remplis.

 

Quelques consommateurs le fixèrent d’un regard étonné.

 

 

Je me réfugie dans la plénitude des chants de Chérifa et dans cette mélopée champêtre de la douleur et de l’exil. Je n’ai pas fini de cueillir ou de recueillir ces jours du lointain. Je ne sais si, d’ici là, au moment où cette terre maudite des dieux se réveillera de sa torpeur, nous serons là, présents, pour voir refleurir les bourgeons de la vie.

 

Les images qui nous permettent de tenir à la vie et de rester malheureusement en vie.

 

Le cimetière, à l’entrée du village n’est jamais défriché. Ouvert à la vie, sans clôture, il borde les habitations. Les enfants se sont familiarisés avec cet espace où la nuit, les ancêtres palabrent sur la dérive des vivants.

 

Nous avons oublié cette quiétude, ces silences cuisants de l’azal et les chants immémoriaux des voix maternelles. Mais la putréfaction investit tous les territoires dans lesquels nous avions emmagasiné nos jours d’enfance.

 

La rivière de mon adolescence avait retrouvé en cet été son indolence. Elle caressait ses galets surchauffés et s’amusait comme une folle, au sortir de l’hiver qui l’avait défaite de son lit retrouvé. Elle s’y prélassait et les lézards, repus d’insectes, dormaient sur ses berges léthargiques.

 

 

J’étais né dans cet exil des fronts et ma mère me nourrissait de ses pleurs.

 

Il retrouve les beaux champs de ses territoires maternels, le vent frais qui fait l’amour aux feuilles exquises des arbres et cette galette qui sent l’oignon vert.

 

 

 

c0902074030786f97930f625b46fd7ae.jpgRachid MOKHTARI

 

Extrait de :

"Elégie du froid"

 

Editions Chihab

2004

 

 

 

Commentaires

jbj j'ai entrain de faire une fiche de lecture sur votre roman parce qu'il est tres iin teressant j'espere de me aider un peu
j'attent votre repence a mon adresse

Écrit par : younes | 18/12/2008

je suis étudiante et j'ai un travail sur votre roman l'amante et j'ai besoin du contexte sociohistorique.pouvez vous m'aider svp le plus vite possible...merci.

Écrit par : djihad | 09/04/2011

" Djihad " Avez-vous vu le Blog de l'auteur :

http://mokhtari.over-blog.com/article-roman-l-amante-revue-de-presse-44212448.html

Écrit par : GéLamBre | 10/04/2011

bonjour, je suis étudiante en langue française. actuellement je fais mon travail de fin d'étude sur l'amante . j'ai vraiment besoin d'aide... par ce que j'ai pas vraiment trouver des données nécessaires sur le roman .plus exactement sur le contexte historiques et le mythe du tissage en basant sur la nouveauté de ce roman merci ...

Écrit par : razika | 15/01/2013

bonsoir mr mokhtari nous sommes les deux etudiantes du departement de francais qui font un travail de recherche sur l'amante ,enfaite nous voulons organiser un entretien avc vous si vous etes d'accord .nous attendons votre repense le olus vite possible merci

Écrit par : sellah | 10/10/2013

Les commentaires sont fermés.