08/01/2013
Hommage à Mouloud Mammeri (YAHIA YANES)
J’ai rendu hommage dans mes ouvrages : ’’ Inzan n Tmaziγt n Leqbayel ‘’ (Proverbes Berbères de Kabylie), ‘’Tijmilin‘’ (Les hommages) et ‘’ Tullizin ’’ (Nouvelles) à ce grand homme universel.
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Né le 28 décembre 1917 à Taourirt Mimoun en haute Kabylie.
Décédé le 26 février 1989 dans une embuscade meurtrière, qui eut lieu près d’Aïn-Defla à son retour d'un colloque) sur l'Amazighité à Oujda (Maroc.
Grand écrivain et chercheur pluridisciplinaire, célèbre ethnologue et anthropologue, père spirituel de la langue et la culture amazigh, ancien directeur du CRAPE (Centre de recherches anthropologiques, préhistoriques et ethnographiques d’Alger),et directeur de la revue Lybica.
Fondateur du centre d’études de recherches amazigh et de la revue Awal à Paris.
Professeur à l’université d’Alger et l’un des pères-fondateurs de la littérature algérienne d’expression française avec: Mouloud Feraoun, Jean Lmouhoub Amrouche et sa sœur Taos Amrouche, Mohammed Dib et Kateb Yacine.
Il fut le premier président de l’Union des écrivains algériens en 1963.
Avec sa plume acerbe et flamboyante, il participa à la révolution algérienne sous le pseudonyme de Brahim Bouakkaz.
Il fera entendre la voix des Algériens opprimés avec des lettres adressées à la délégation du FLN à l’ONU, dans lesquelles il dénonçait les pratiques des colonialistes français.
Il mettait sa plume au service de la révolution algérienne avec des rapports acheminés vers l’ONU pour M’hamed Yazid, membre du CNRA, et de la délégation extérieure du FLN.
Intellectuel lucide, il était l’un des porte-paroles de son pays.
À Mouloud Mammeri.
Ce démiurge et défricheur de signes,
Ce précurseur et immense érudit,
Qui nous a transmis le testament identitaire et culturel.
Ce démocrate impénitent et pionnier solitaire,
Armé d’une immense culture.
Cet éminent chercheur pluridisciplinaire.
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Symbole de la sincérité et de l’humilité,
Symbole de la vérité et de la démocratie en Algérie,
Symbole de liberté et de la cause amazighe,
Symbole de la résistance et de la fraternité,
Symbole des cultures et des causes justes.
YAHIA YANES.
Dda Lmulud. (Asefru)
Win k-ittun mačči d ayla-k
Ayla-k d awezγi a k-yettu
Wi nudan laṣel-is yufa-k
D agerruj ur nfennu.
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Telliḍ γas kečč ulac-ik
Ulac-ik lebda telliḍ
Iṭij n Tmazγa i dahen-ik
Di tziri-s id-tettγimid.
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Ma jgugleγ deg yiseggassen
Nudaγ tamazγa si rrif
Ma rriγ leqrun d ismawen
Yal yiwen ad yeg aγilif
Akal yeswan s idammen
Yennum ugujil lḥif
Wid iddan γef tidedtt sawḍen
S tayri i rran asurif.
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Wa s lkif wa s uεekkaz
Tawrirt akken a tettwattu
Kfenen-t aẓekka a s-yeqqaz
S amesen-as yal aγurru
Nwan wi illan d aḥerraz
Yeshel mi is-heggan ussu
Γas texṛeb a tt-nefrez
Macahu d tellem cahu.
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Macahu d tellem cahu
A tarwa ḥadret tatut
Uḥdiq ma rran-t d amenzu
Yettḥebbir i tneggarut
S udfel d ugris yettruẓu
I yessen azal i tefsut
Yeẓra i d as-d-yebbwi usefru
Asmi akken taεreq tsarut.
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Mačči d nekk-ik-id-yudren
D awal win mi i tegiḍ llsas
Mačči d nekk-ik-id-yudren
D imru-k ur ḥebbsen leḥbas
Mačči d nekk-ik-id-yudren
D idlisen-ik yal s lqima-s
Γas d iles-iw a k-id-yudren
D kečč i s-yerẓan tillas:
Dda Lmulud tinemirin n Ṛebbi fell-ak
Abrid-ik deg-s nedda.
YAHIA YANES. (Enseignant, poète et écrivain)
Yahia YANES
Hommages (tijmilin) et contes berbères de Kabylie (timucuha n temnadt n leqbayel)
Ouvrage bilingue
Éditions «Richa Elsam»
2012
En savoir plus : Article de Slimane CHABANE
LITTÉRATURE : Yahia YANES publie sa première œuvre.
Yahia Yanes est un auteur qui écrit sans trop se formaliser de règles et/ou de normes littéraires. Quoiqu’à notre époque, les écrivains, en dehors d’un style qui est propre à tout un chacun, ont ... pratiquement abandonné les «restrictions» de l’écriture, lui préférant la liberté dans l’expression à défaut de liberté d’expression. Notre auteur, à ses tout débuts, a déjà choisi sa «voie» quand tous les chemins qui mènent à Rome ne permettent pas vraiment d’y parvenir.
Yahia Yanes vient de faire éditer chez les éditions «Richa Elsam» un ouvrage bilingue, tamazight et français, où se mêlent hommages (tijmilin) et contes berbères de Kabylie (timucuha n temnadt n leqbayel). Les hommages concernent tout particulièrement Hérodote, l’écrivain grec, Ibn Khaldoun et Mouloud Mammeri. Trois géants, qui, quand ils ne sont pas berbères (le cas de Hérodote) ont beaucoup écrit sur les Imazighen, contribuant ainsi, chacun à sa manière, à sauver de l’oubli mais aussi à promouvoir et à faire connaître leur culture et leur civilisation. L’auteur, en s’adonnant à ce panachage et à ce mélange des genres, sans se soucier de la réaction des gardiens du temple, a justifié son choix par la dimension et l’éminence des ces deux savants, l’un, Hérodote, père de l’Histoire, l’autre, Ibn Khaldoun, fondateur de la sociologie moderne.
Yahia Yanes avant de publier cette première œuvre, s’est essayé à plusieurs métiers, tels que l’informatique, le froid industriel, l’enseignement de la langue amazighe ainsi que des activités commerciales et sportives. C’est dans ce domaine qu’il excellera le plus et gardera longtemps le cap en tant que responsable mais également en tant que pratiquant, notamment des Arts martiaux.
Né le 03 janvier 1967 à Iwadiyan (Les Ouadhias) wilaya de Tizi-Ouzou, l’auteur est membre fondateur de plusieurs associations culturelles et sportives. Les 36 contes qu’il publie dans cette œuvre font référence aux sagesses et aux valeurs berbères faites de solidarité, de confiance, de générosité, d’honneur avec le travail et le courage bien côtés, le tout de temps à autre, représenté par des animaux.
Slimane Chabane.
Journal courrier d’Algérie.
Quotidien d’information page culturelle n°11.
Édition du Dimanche 08 Juillet 2012 n°2539.
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