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12/07/2012

Notes d’un médecin en Aurès (Dorothée CHELLIER)

Octobre 1895

Après l'accouchement la primipare garde le repos pendant sept jours, la multipare pendant cinq jours seulement.

Les soins qui sont donnés au nouveau-né sont les suivants: Enduit de beurre fondu avec du sel, il est mis au sein une heure environ après sa naissance ; si l'état de la mère ne lui permet pas de l'allaiter, ce sont les femmes de la dêchera (village), qui le nourrissent.

Vers deux mois on commence à lui donner du lait et de la semoule, à six mois il peut manger de la viande ; mais bien qu'il soit nourri par des aliments solides, l'allaitement se poursuit jusqu'à deux ans et parfois jusqu'à un âge plus avancé.

Les entérites sont fréquentes. La mortalité est grande chez les enfants.

La fille chaouïa est mariée vers douze ans, et, qu'elle soit nubile ou non, m'a-t-on affirmé à Ménaâ, elle subit les approches du mari.

Il ne s'en suivrait aucune conséquence fâcheuse; quelquefois seulement une hémorragie assez considérable se produit, due sans doute à une déchirure dépassant l'hymen et empiétant sur le périnée ; mais elle n'en souffre pas et un mois après son mariage, la jeune femme «devient grasse comme une mule».

Le plus souvent la grossesse arrive immédiatement.

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J'interroge ensuite Mekdour Hinama bent el Messaoud Amri, la matrone, sur les divers procédés que les femmes emploient pour se faire avorter. Elle me répond tout d'abord qu'elle ne sait pas.

Je conçois la réserve que lui commande son caractère de quasi-médecin mais je ruse et je finis par avoir d'elle confirmation de ce qui m'a été dit à Arris et qui me sera répété à Menaâ chez des Azrias qui sont celles qui se livrent le plus à la pratique de l'avortement.

L'avortement se pratique très fréquemment chez les femmes chaouïas, surtout chez celles qui habitent la vallée de l'Oued-Abdi, où les moeurs sont dissolues.

C'est dans le début de la grossesse que les femmes se font avorter. Elles disent qu'il n'y a pas crime à se débarrasser d'un enfant qui ne vit pas.

Pour provoquer l'avortement elles emploient différents moyens :

Elles absorbent de la poudre à canon, ou bien encore une substance appelée «zedje» et qui n'est autre que du sous-chlorure de mercure que viennent leur vendre les Kabyles marchands qui parcourent la région. À la suite de l'absorption de cette substance, elles sont très malades; tous les signes de l'empoisonnement par le sous-chlorure de mercure se manifestent et l'avortement ne tarde pas à se faire.

 

Dorothée CHELLIER

Voyage dans l’Aurès

 

Notes d’un médecin envoyé en mission chez les femmes arabes

1895

Commentaires

Merci pour ce post il est génial! :)

Marie.

Écrit par : ANPE Nîmes | 12/07/2012

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Détails
Je m'appelle MARISE je suis né en 1951 ; ma mère s'appelerait JACKLINE ou JACKETTE et mon père MAURICE ou MOURRIOUS il était constructeur des puits ou entrepreneur des aiguillières en 1948 jusqu'en 1955 dans la région de MESKINA AIN BEIDA-KHENCHELA dans l'est de l'Algérie. Mes parents m'ont laissés à cause de problèmes personnelles liés à mon père à 20 kilomètres de MESKINA. Il m'ont laissée chez un laboureur FELLAH (paysan). Suite à la dispariion de mon père biologique(MAURICE ou MOURRIOUS), quand j'avais 3 ans pour continuer à faire marcher l'entreprise familiale ma mère me laissait chez ma famille adoptive Mr MOHAMED SADEK S. et sa femme. Ma mère s'occupait de moi où elle résidait (MESKINA) en fin de journée de travail. En 1957, Mr MOHAMED SADEK S. a déclaré au tribunal de GUELMA que ma mère JACKLINE ou JACKETTE ne pouvait s'occupée de moi. Ma mère essayait de règler les problèmes de faillite de l'entreprise pendant que Mr MOHAMED SADEK S. profitait d'elle (s'accapparait de l'entrprise et de mon adoption). En 1959, le tribunal a accordé mon adoption au sein de la famille de Mr MOHAMED SADEK S., ma mère a essayé d'annulée le jugement et de me récupérer mais a dut s'y rédoudre et rentrer en FRANCE nous sommes en 1959 car la guerre entre la FRANCE et l'ALGERIE venait d'être déclarée. Je n'est plus revu mes parents depuis cette date (1959). Si une personne connait mon histoire ou pouvait me donner des renseignements sur mes parents ou un membre de ma famille veuillez me le faire savoir. Merci.

Écrit par : maryes | 22/12/2012

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