21/04/2012
L'espoir (Youcef MERAH)
Chaque matin,
Chaque soir,
Je remercie une moitié de moi :
Cette citadelle où brûlent les syllabes,
Cette masure où germent les vers de l’espoir.
Chaque matin,
Chaque soir,
Je remercie cette moitié qui me défie
En face de la plénitude creuse des autres.
Chaque instant,
Chaque matin et soir,
Je redouble mes congratulations
Envers ce voilier que les vents de la mort boudent
Pour n’être accosté aux cotés de nulle tombe.
Chaque matin sans attendre le soir,
J’efface les clôtures des hommes
Et redessine de mes poings tant de départs.
Chaque matin,
Chaque soir,
Je cueille des fleurs
Au jardin où les chênes flétrissent.
Chaque jour,
Du matin au soir,
Je rêve des jours où les rivières du silence tarissent.
Les Griffes du silence
Aframed Éditions 2010
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